« Imputer à »
- dutheilanne
- 13 août
- 1 min de lecture
Lu récemment dans la presse : « Depuis plusieurs mois a été instauré dans ce quartier un nouveau plan de circulation, que le restaurateur impute à la baisse de son chiffre d’affaires. »
Cette construction fautive pourrait faire croire de prime abord que la baisse du chiffre d’affaires du restaurateur serait responsable du changement de plan de circulation, ce qui serait pour le moins étonnant. C’est le contraire qu’ont voulu signifier le restaurateur et le journaliste, mais les compléments direct et indirect ont été intervertis.
« Imputer quelque chose à quelqu’un ou à un état de fait », c’est rendre celui-ci responsable de la chose constatée.
Il aurait fallu écrire :
« Depuis plusieurs mois a été instauré dans ce quartier un nouveau plan de circulation, auquel le restaurateur impute la baisse de son chiffre d’affaires. »
Ou, plus simplement : « Le restaurateur impute la baisse de son chiffre d’affaires au nouveau plan de circulation récemment instauré dans ce quartier. »
Imputer un phénomène A à un phénomène B, ou B à A, sont deux choses évidemment très différentes. Ici aussi, il faut être attentif au sens de circulation…







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