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« Compter sur » et « sans compter »


Nicolas Régnier (1588-1667), via Wikimedia Commons.
Nicolas Régnier (1588-1667), via Wikimedia Commons.

Je lis dans un manuscrit : « En dépit de cette chute de plusieurs mètres, il était indemne de toute fracture. Il ne tarda pas à se relever, et entreprit d’escalader la paroi, mais c’était sans compter sur les contusions et écorchures qui couvraient ses pieds nus depuis ces derniers jours. »


Je remarque de plus en plus souvent, y compris dans la presse, une confusion entre les locutions compter sur et sans compter.

La première, très courante, est employée pour exprimer le fait d’accorder sa confiance à une personne supposée loyale, de prendre appui sur elle, comme dans : « Je savais que je pouvais compter sur toi », ou encore : « C’est quelqu’un sur qui l’on peut compter. »

La seconde, de construction directe (sans préposition) exprime un inconvénient que l’on avait omis de prendre en compte, comme dans : « Ils pensaient rejoindre le village à pied, le temps s’étant considérablement éclairci ; mais c’était sans compter le froid glacial qui les saisit dès qu’ils sortirent de leur abri. »

 

Ces deux emplois du verbe compter ont donc des sens très différents ; il faut éviter d’en mélanger les constructions en ajoutant la préposition sur mal à propos, comme dans « c’était sans compter sur les contusions… », qui doit être remplacé par : « c’était sans compter les contusions… ».

 
 
 

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